Les influenceurs sont au cœur du système de la communication sur les réseaux sociaux. D’une certaine manière, il accélère la digitalisation des marques. Des marques de Luxe maintenant.
Il y a aujourd’hui une fascination étrange et de plus en plus malsaine autour de ces personnalités d’un (mauvais) genre nouveau.
Une fascination pour cette facilité-là, très dans l’ère du temps, de pouvoir réussir sa vie, de pouvoir devenir connu, célèbre, une star, un héros, comme ça du jour au lendemain, sans raison apparente.
De pouvoir vivre à l’œil dans un monde qui boursoufle et caricature les signes du Luxe à outrance. Dans une sorte de musée Grévin du Luxe déjà ancien, habité de travestis body buildés , de drag-queens botoxées et de monstres tatoués. Tout le monde se représente dans un monde de la télé-réalité dans des spots « instagramables » jusqu’à la nausée. Ce système est créé par nous-mêmes. Nous en sommes les artisans, les savants fous.
Nous sommes nous-mêmes les responsables de cette fascination. Nous sommes au cœur de ces centaines de millions de followers qui suivent ces personnes qui ne sont personne et qui ne font rien, dans l’absolu.
Il y a donc une tautologie de l’absurde qui révèle surtout une responsabilité collective : qui toute une société érige-t-elle aujourd’hui en star ? et, sur quoi s’exerce sa fascination ? Dans une totale oisiveté et vacuité doublées d’une addiction au voyeurisme assumée.
C’est quand même totalement fou et pathétique lorsqu’on y pense que, ce que l’on appelait « le luxe », aime à se créer aujourd’hui des addictions, des expériences avec ça ! C’est à dire le vide.
Le Luxe sous mauvaises influences devrait surveiller ses fréquentations. Sous peine de voir des générations de X, Y ou Z devenir les nouveaux « enfants perdus » sur l’île du Pays Imaginaire de Peter Pan.
Franck BELAICH
Juin 2023